Un chat est déjà capable de se reproduire dès l’âge de 6 mois.

Les mâles

Les mâles peuvent alors commencer à « marquer » en urinant un peu partout sur leur territoire, y compris dans la maison. Comme l’urine du chat est bien plus odorante sous cette influence hormonale, ce comportement peut vite devenir insupportable.

Il va aussi se battre plus volontiers avec les chats du voisinage et donc augmenter les risques d’attraper des maladies ou des parasites, sans compter les « blessures de guerre » qui s’infectent très facilement.

Ajoutez encore le fait qu’il va aller de plus en plus loin à la recherche de femelles à féconder et, de ce fait, étendre son territoire, s’exposer aux accidents de voiture au cours de ces multiples expéditions et vous aurez compris pourquoi un chat mal « entier » a une longévité moindre et doit être correctement vacciné et protégé contre les parasites.

Attention, il semblerait qu’un chat que l’on castre après qu’il ait déjà pris toutes ces mauvaises habitudes, a parfois tendance à les garder partiellement, même après la castration.

C’est donc une certitude : le bien-être et la santé de votre chat passent par la castration vers l’âge de 6 mois. Il s’agit d’une chirurgie vraiment mineure et indolore.

Sachez néanmoins que la stérilisation rend votre chat plus calme mais en gardant un excellent appétit. Il est donc exclu de continuer à le nourrir comme un chaton en croissance sous peine de rondeurs excessives ! Pour adapter son alimentation, parlez-en à votre vétérinaire le jour de l’opération.

Les femelles

Pourquoi stériliser une chatte ? Des chatons c’est si mignon !

Une chatte peut avoir jusqu’à 3 portées de 2 à 6 chatons par an. Ce qui fait en moyenne 8 chatons par an. Si on considère que, statistiquement, la moitié sera des femelles, on a environ ceci :

La première année de votre chat, on passe à 5 femelles (1 + 4).

La deuxième année, les 5 femelles peuvent également avoir chacune 4 chatons femelles. Ce qui nous fait 20 chatons femelles (5 X 4) plus leurs 5 mamans, à savoir 25 chattes… et autant de chats mâles !

C’est-à-dire 50 chats en 2 ans !

Bien sûr, la théorie ne s’applique pas sur le terrain, heureusement, car la sélection naturelle joue son rôle. Les chatons meurent de maladies, de froid, de faim… de noyade et autres « recettes maisons » que certains peuvent imaginer pour les « éliminer » ! Les mères aussi font pâle figure après avoir mis bas une seconde fois quand les chatons de la première nichée ont parfois à peine 2 mois ! Comment allaiter tout ce petit monde sans en devenir extrêmement maigre et affaiblie ? C’est un fait, il y a beaucoup trop de chats livrés à eux-mêmes !

Nous avons complétement chamboulé l’écosystème dans lequel évoluait jadis le chaut sauvage. Beaucoup moins de forêt, donc moins d’abris et moins de proies mais aussi moins de renards et autres prédateurs naturels. La capacité reproductrice de nos félins est pourtant intacte !

Tout le monde aime les chats, surtout ceux qui ne détruisent pas les plantes en pot, ceux qui ne défèquent pas dans vos parterres ou vos graviers, ceux qui n’urinent pas sur vos seuils de porte ou vos appuis de fenêtre, ceux qui ne pourchassent pas « votre » chat, ceux qui ne vous empêchent pas de dormir par leurs cris nocturnes… Enfin bref, trop de chats tue l’amour de vos voisins pour les chats !

Comme pour le chat mâle, la femelle « entière » va entrer en contact avec beaucoup plus de matous qu’une chatte stérilisée. Elle augmente donc le risque de contracter des maladies et des parasites, sans compter les plaies de bagarres.

D’un point de vue médical, enfin, de nombreuses pathologies gynécologiques sont évitées grâce à l’ovariectomie, comme les tumeurs et infections de l’utérus, le cancer des ovaires et des mamelles, les mises bas difficiles et leurs complications… Il n’existe pas de ménopause chez nos félins !

Sachez enfin que les autres méthodes de contraception médicamenteuses, en pilules ou en injection, ont tendance à favoriser toutes ces pathologies !

Pour toutes ces raisons donc, l’ovariectomie à l’âge de 6 mois me semble une recommandation incontournable !

L’opération consiste à enlever les 2 ovaires, laissant une cicatrice d’1 ou 2 cm. La douleur est si bien maitrisée qu’il est parfois difficile de les empêcher de faire les 400 coups le soir même ! Mais dès le lendemain, elles peuvent à nouveau reprendre le cours normal de leur vie et aller gambader dehors !

Cependant, la remarque pour la castration des mâles s’applique aussi ici. A savoir : l’alimentation doit être adaptée en fonction des nouveaux besoins pour prévenir toute prise de poids superflue. Parlez-en à votre vétérinaire lors de l’opération !