Le vaccin c’est quoi ?

Lorsque l’on contracte une maladie, le système immunitaire de notre corps élabore une riposte ; en cas de victoire, il mémorise les caractéristiques de l’ennemi : son « visage » ; cela permet de le reconnaitre immédiatement et d’être capable de le maitriser à l’avenir sans en subir les conséquences. C’est la raison pour laquelle on ne peut faire « la rougeole » qu’une seule fois.
Cette fameuse « mémoire » est aussi conférée via la vaccination, en moins efficace que le germe pathogène lui-même bien sûr, mais avec bien plus de sécurité ! Parce que cette mémoire « artificiellement » créée est plus ténue, il est nécessaire d’effectuer régulièrement des rappels. Sans ces derniers, le corps n’est pas apte à se protéger seul contre certains germes extrêmement agressifs.
Selon la forme sous laquelle le germe est utilisé (vaccin vivant atténué, vaccin inactivé…), certains vaccins impriment leur « souvenir » plus longtemps que d’autres et sont à renouveler tous les 3 ans, 2 ans ou annuellement. Cela dépend donc de la maladie mais aussi du choix du laboratoire dans la technique d’élaboration de son vaccin. Votre vétérinaire inscrit toujours la date du prochain rappel dans le carnet de santé.

Pourquoi  vacciner ?

Le maître mot est la prévention. Pour certaines maladies graves, voir mortelles, il n’existe pas de traitement. Pour d’autres encore, le traitement mis en place n’a parfois pas assez de temps pour agir et l’animal décède quand-même ou survit avec de lourdes séquelles. La vaccination est donc le seul moyen de protéger nos compagnons en leur évitant ces maladies ou en diminuant les symptômes.
Quelques maladies peuvent se transmettre à l’homme (rage, leptospirose…) et la vaccination de l’animal protège ainsi son propriétaire !

Si tout le monde vaccine correctement son animal, la propagation des germes est ralentie ou même enrayée. Il est donc primordial de vacciner les individus ayant beaucoup de contacts avec les autres (expositions, « école »…). Si certaines maladies ont presque disparu, c’est grâce à une vaccination rigoureuse et systématique de tous les individus pouvant être porteurs (par exemple, le vaccin contre la rage est obligatoire au sud du sillon Sambre et Meuse. Dans cette région, un vaste programme de vaccination et de surveillance des renards a été mis en place afin de prévenir toute réapparition du virus actuellement absent chez nous). N’oublions pas que nos frontières se sont évaporées ces dernières années et que les maladies voyages aussi bien que nous ! Les animaux aussi viennent de pays de plus en plus variés et où la médecine vétérinaire n’est parfois pas très présente. Des maladies alors absentes chez nous pourraient arriver à nos portes par le prochain avion !
Certains vaccins sont rendus obligatoires.

La rage : tout chien, chat ou furet susceptible de passer la frontière doit être en ordre de vaccination, identifié et muni de son passeport. Au sud du sillon Sambre et Meuse, les chiens résidents doivent être régulièrement vaccinés de même que les chiens fréquentant les campings.

Toux des chenils : vaccin canin requis par presque toutes les pensions, les « écoles », les expositions et les terrains d’entrainement pour chiens.
Par le biais de la consultation vaccinale, votre vétérinaire contrôle annuellement l’état de santé de votre compagnon. En effet, certaines maladies commencent de manière très discrète et un traitement mis en place aux premiers stades obtient de meilleurs résultats que s’il est entrepris lorsque les symptômes posent vraiment problème (insuffisance cardiaque, rénale …). Vous pouvez aussi lui poser toutes les questions qui surviennent avec les petits soucis du grand âge ! 🙂

Et si mon animal ne sort pas ? Malheureusement, il est impossible d’empêcher un germe de « se coller » à vos chaussures, vos vêtements ou d’entrer par la fenêtre… De plus, le système immunitaire de votre compagnon est déjà moins entrainé !

Et les effets secondaires ?

Comme toute substance, le vaccin peut entrainer l’apparition d’effets secondaires, assez rares et le plus souvent d’importance mineure. Avant leur mise sur le marché, tous les médicaments doivent montrer patte blanche et prouver leur efficacité. Malheureusement, en médecine, le risque zéro n’existe pas et même une piqure de vitamines pourrait théoriquement provoquer un choc anaphylactique ! Bien entendu, en pratique, à part une petite « bosse » au site d’injection ou un peu moins d’énergie en fin de journée, le vaccin ne pose généralement aucun problème.

Qui vacciner ?

Il faut bien évidemment, en priorité, vacciner les animaux  dont le système immunitaire est plus fragile. Notamment, les individus âgés, affaiblis, immunodéprimés, ou très jeunes. Hélas, même avec des rappels correctement administrés toute une vie, l’immunité n’est jamais définitive. C’est pourquoi il faut continuer à vacciner les animaux âgés.
Au sujet des nouveaux nés, il faut préciser que l’efficacité des vaccins est souvent compromise par l’interférence que provoquent les anticorps maternels apportés par l’allaitement. De plus, le système immunitaire est encore immature. On attend donc généralement 6 à 8 semaines de vie avant de commencer la « primo vaccination », c’est-à-dire, la base sur laquelle viendront s’appuyer les rappels tout au long de la vie. Cette primo vaccination est d’autant plus importante qu’elle conditionne l’efficacité de toutes les vaccinations futures !

Primo vaccination

Il arrive souvent que vous preniez possession de votre animal après ses 8 semaines. Il se peut dès lors qu’il ait déjà reçu une première injection chez l’éleveur. Afin d’avoir la certitude de ne pas oublier le second rappel, il est vivement conseillé de montrer le carnet de santé à un vétérinaire. Il est très important de ne pas se tromper sur la date du prochain vaccin et votre vétérinaire déterminera avec précision la semaine pendant laquelle doit être fait le rappel. Si ce n’est pas possible, il vaut mieux recommencer le protocole à zéro afin de partir sur de bonnes bases.